Torres del paine : Parc National Torres Del Paine

Me voici sur le parcours du "W" en plein coeur du Parc National Torres Del Paine, seul, en autonomie complète pour 5 jours / 4 nuits...

Extraits de mon carnet de route :
les : dimanche 6, lundi 7, mardi 8, mercredi 9 et jeudi 10 avril
trajet : Puerto Natales - Torres Del Paine - Puerto Natales
distance parcourue : 223 km
Me voici sur le parcours du "W" en plein coeur du Parc National Torres Del Paine, seul, en autonomie complète pour 5 jours / 4 nuits...
En effet, je n'ai pour le moment rencontré personne qui fait ce parcours. Mais je verrais bien en route... Petit inconvénient, mon sac est lourd car j'ai tout l'équipement pour 2 personnes (ils n'ont rien à louer pour 1, tout est pour 2 ou 4) : tente, réchaud, popote... et 5 jours de ravitaillement...
Pour les férus de trekking, je décris le parcours et toutes les infos nécessaires dans ce road book.
Jour 1 : 7h30 le bus passe me prendre devant la "residential" (et oui, service, service...) et nous envoi en 2h30 (c'est quand même à 120 km) à l'entrée du parc. Je plante ma tente avec un coup de mains de Carlos (le fils du patron du camping - il a du bol ce gamin de 11 ans de vivre ici...) près de l'Hosteria grand luxe "las torres". Direction les nuages et le mirador pour essayer d'apercevoir les 3 fameux immenses blocs de granits que sont les Tores... C'est pluie et neige que je verrais aujourd'hui. De retour au camping, mes seuls voisins (4 jeunes allemands et allemandes) démontent ce qu'il leur reste de tente... le vent souffle très fort ici et la nuit est tombée à 19h.
Jour 2 : Levé 6h30 et départ solo, avec le gros sac cette fois pour cette liaison en plaine (au moins 6h) vers la prochaine vallée. Toujours tout seul, les autres ont tous pris l'option "refuge" et se lèvent très tard... J'en profite pour voir quelques animaux et savoure de marcher seul. Le vent abominable souffle en rafale et ralentie ma progression. Je me retrouve à terre plusieurs fois, je suis sur que les rafales dépassent les 100 - 120 km/h c'est impressionnant et ça ne prévient pas. Le temps est toujours aussi couvert, on ne voit pas les sommets, mais au moins aujourd'hui, il ne pleut pas. Crevé, je monte la tente et me couche sans manger, j'ai pas le courage ce soir. Toujopurs personne au campement si ce n'est une tente vide...
Jour 3 : Ce matin, le temps est dégagé, je laisse la tente au campement puisque j'y repasserais cet après midi en partant. Je files donc bon train et léger dans la "Valle Francès". Superbe journée et un environnement de glaciers et de montagnes tri-colores. Pour parfaire le tout, la foret c'est dotée de ces habits d'automne... Je ne croiserais que quelques personnes encore une fois.
Je repasse démonter la tente et file vers le prochain campement que j'atteins après 2h de marche sans vent (quel bonheur !). Ce soir c'est geuleton (j'ai encore à manger pour 5 au moins...) depuis mon superbe emplacement face au lac.
Jour 4 : Une nouvelle journée qui sera la plus chaude et qui m'amènera par un sentier aller/retour en 7h de marche jusqu'au Glacier Grey. C'est autre chose que le Perito Moreno, certes, mais il a son charme avec les icebergs flottant sur le lac notamment ainsi que la balade pour y accéder. Retour au même campement. Il y a cette fois beaucoup de monde car c'est à la fois le point de départ et d'arrivée du "W" mais aussi du "Tour des Torres".
Jour 5 : Je n'ai qu'à sécher mes affaires ce matin (avec le givre sur la toile de tente, la gelée dehors, il y a eut plus de condensation cette nuit) et attendre tranquillement le seul bateau (12h30) pour quitter les lieux et rejoindre le bus puis Puerto Natales où j'espère j'arriverais à temps et pourrais embarquer. Je retrouve David et Ronan qui viennent d'arriver, ils ont finalement décidés de faire le trek...

18h, je suis aux bureaux de Navimag, et j'ai de la chance d'être hors saison (pour le prix d'abord) car il y a des places dans le ferry. Embarquement à 21h précise, j'ai le temps de rendre la tente, réchaud... de récupérer les quelques affaires laissées à la residential et file rassurer famille et amis via internet (plus d'une semaine sans nouvelles, il y en a qui doivent commencer à s'inquiéter).
21h, c'était un peu la course, mais me voici à bord de l' "Evangelista".