Nyaung Shwe : Vie au rythme d'une bourgade Birmane

Je me sens si bien ici à Nyaung Shew que j'y reste finalement presque 3 semaines... j'y ai mes petites habitudes, les Birmans me connaissent... avec le temps, il est aussi plus facile de comprendre toutes ces petits détails insignifiants...

Extraits de mon carnet de route :
du : lundi 1er au dimanche 7 décembre 2003
trajet : Nyaung Shwe - Pindaya - Kalaw
distance parcourue : 249 Km
Je me sens si bien ici à Nyaung Shew que j'y reste finalement presque 3 semaines... j'y ai mes petites habitudes, les Birmans me connaissent... avec le temps, il est aussi plus facile de comprendre toutes ces petits détails insignifiants pour la plupart des touristes, mais qui forment la vie quotidienne de ce peuple merveilleux...

Je profite de la vie et me laisse aller au rythme de cette bourgade tranquille. La ville est composée de plusieurs parties importantes o se répartissent les différentes guesthouse, restaurants, agences et ,donc, les touristes... Mon choix se porte finalement sur le "quartier" du canal car avec le quartier du marché, il est de loin le plus vivant et le plus local... Le seul inconvénient, ce sera de devoir vivre au rythme du canal et des bateaux à moteur transportant tantôt des passagers, tantôt des marchandises... Les Birmans, comme beaucoup de peuples d'Asie ou autres pays tropicaux, se lèvent tôt : 5 heure du matin... L'activité sur le canal bat son plein dès 7h du matin et jusqu'à la tombée de la nuit, vers 17h... Mais cela ne me dérange pas car j'ai moi aussi pris ce rythme de vie depuis plusieurs mois.
Me voici fl‚nant au marché ou dans les ruelles de la ville à la recherche d'endroits insolites, buvant un thé ou mangeant une soupe shan dans une des nombreuses échoppes de la ville. Je vais souvent à Nanthé, un petit village le long du canal, pour retrouver ce grand bouddha assis, planté là au milieu de nulle part. Je m'essaie à la méditation dans ce lieu étrange, qui me fascine tant.
J'ai aussi rencontré Florence, une jeune Francaise qui vient ici 4 à 6 mois par an, depuis plusieurs années. Je m'instruis sur la vie Birmane et je rencontre plusieurs de ses amis. Me voici invité à droite et à gauche. Je partage mes quelques connaissances en espagnol avec "Than Dar Oo" guide officielle et amie de Florence. Je passe du temps à boire du thé chez Niniwin qui organise des treks et des promenades en canoë). Il y a toujours des Birmans chez elle. Elle accueille beaucoup de personnes venant d'autres villages autour du lac et notamment de la zone touristique interdite. Je profite donc de son excellente connaissance de la vie locale.
Enfin, la position stratégique de ma guesthouse dont de nombreuses terrasses donnent sur le canal, me permet de savourer pleinement les premières et dernières heures du jours, quand la lumière est douce et que les touristes ne sont pas de sortie.
Et finalement, je me décide à partir. J'ai retrouvé Catherine et Philippe un jeune couple de Suisse, rencontré à Chiang Mai. Nous ferons la route ensemble et passerons par Pindaya et ses grottes avant de nous rendre à Kalaw, ma prochaine ìhalte trekkingë. Il ne nous faudra pas moins de 7 heures et 3 pick-up pour parcourir les 93 Km entre Niaung Shwe et Pindaya. En effet, si tout a plutôt bien commencé ce matin, c'est sur le dernier tronÁon de la journée que les choses se sont gâtées. Nous avions un doute en montant sur le toit de ce petit camion, il nous semblait bien chargé... Mais nous n'y avions pas fait plus attention que d'habitude (à force, cela devient normal) si ce n'est au moment d'attaquer une côte importante et de sentir les derniers sursauts du camion... Nous voici plantés là. Devant le peu d'espoir de notre chauffeur, nous (les 35 personnes du camion + bagages et marchandises diverses) montons dans un pick-up vide qui a eut la bonne idée de passer par là. Nous voici donc cette fois tous embarqués à l'arrière, à côté du chauffeur mais aussi sur le toit et les rebords ! Imaginez donc 35 personnes dans une camionette à plateau...
Nous passerons la nuit à Pindaya avant de visiter les grottes renfermant plus de 4 000 bouddhas de toutes tailles. Nous gagnerons Kalaw dans la cabine d'un poids lourd. Cette fois sans problème mais avec une certaine appréhension. En effet, nous nous sommes aperÁus, après avoir négocié avec le chauffeur, que les roues du camion étaient tout simplement lisses... non pas lisses comme nous l'entendons en France, mais plutôt comme une roue de Formule 1, c'est à dire sans relief... séquence frissons !