Bangkok : Banzaaaaaaaaaaaï

Pour un billet bon marché, il faut faire appel à Bangladesh Airlines et passer par Yangoon (Birmanie) et Dhaka (Bangladesh) pour aller à Calcutta...

Extraits de mon carnet de route :
le mercredi 27 août
trajet : Bangkok - Yangoon - Dhaka - Calcutta
distance parcourue : 1 815 km
Pour un billet bon marché, il faut faire appel à Bangladesh Airlines et passer par Yangoon (Birmanie) et Dhaka (Bangladesh) pour aller à Calcutta...
Mon image du Bangladesh certainement stéréotypée, c'était plus la mousson, les crues et les gens dans les rues que l'industrie aéronautique... et bien c'était pas si faux que cela !
Dans l'avion : après Yangoon, c'est un peu la "kermesse" ! On nous sert le 2ème repas, des passagers passent leur temps à récupérer leurs bagages dans les coffres, les hôtesses à demander d'attacher les ceintures, ce que personne ne fait !! Un des autres mots favoris des hôtesses c'est "inshalla", on y a droit à toutes les sauces dans les messages d'atterrissage ou décollage. Avec ma maigre connaissance de l'arabe, ça rassure (je crois que ça signifie "si dieux le veut")... et à voir les tronches des passagers, soient ils ont tous peurs en avion, soit 1 avion sur 2 de Bangladesh Airlines se crashs à l'atterrissage !!!
Nous débarquons de nuit sur le tarmac (sans le moindre éclairage) pour monter dans un vieux bus pourri. Et quand je dis vieux bus pourri, j'exagère même pas... j'explique : plus une seule fenêtre, 2 banquettes en bois cassées, quelques poignées métalliques pour s'accrocher et le moteur (en l'absence de tableau de bord) voyage avec nous ! Heureusement que les avions ne sont pas ainsi me dis-je...
Aéroport de Dhaka nous sommes débarqués du bus devant un hall. Pas un panneau, personne pour indiquer la zone transit (car je ne fait que passer !). Finalement les gens de l'immigration nous renvoient vers un escalier au fond... une demi douzaine de corridors et autant de soldats patibulaires et armés jusqu'au dents plus loin, nous voici fasse à un comptoir "transit". Et moi, je me met à la queue... je trouvais pas ça idiot ! Mais, 5 minutes plus tard, alors qu'il ne s'est toujours rien passé, arrive le 2ème groupe de passagers (le bus ne pouvait prendre tout le monde au premier voyage) et là tout commence...
Le comptoir est assailli de tous les côtés... les militaires au milieu se donnent tous des ordres et pas un de bouge bien sur... par contre ça brasse... Ils veulent à tout prix les passagers pour Delhi et Katmandu... "Mais foutez leur la paix, ils n'ont leur avion que demain !" ; ils vont passer une nuit dans votre aéroport, vous avez tout le temps... Le pauvre bus dépose au moins sa 3ème navette... ça grouille autour du comptoir transit... Finalement après ordres et contre ordres, un militaire s'occupe de moi et en 2 minutes j'ai ma carte d'embarquement et l'on me dit d'attendre là dans la salle...
Je profite de cette heure pour regarder et essayer (en vain) de comprendre. C'est le foutoir, à l'immigration je crois que c'est le clou du spectacle. Ils sont souvent 3 policiers ou militaires à brasser de l'air, contrôler et re-contrôler les personnes en plus du fonctionnaire derrière son pupitre... et dans la salle, ça re-contrôle à nouveau... holé !
Bangladesh Airlines nous montre maintenant son vrai visage. Il a l'âge du bus ou quoi ? Pourquoi vieux ? Parce que si j'en juge par la déco intérieure : moquette au mur et sièges sont avec de grosses fleurs dans les tons orange, bleu et vert... moi, je situe cela fin des années 70, non ?
Mon siege est cassé... le coussin sur lequel je suis assis s'enlève et je part donc constamment vers l'avant... mais encore plus drôle, le dossier lui aussi fait un peu ce qu'il veut...
Même dans les bus Boliviens, j'avais plus de place (et c'est pas peu dire...) ! Si je m'assoie correctement, j'ai les genoux dans le siège de devant... Je ne sais pas combien de personnes en plus ils arrivent à caser comme cela ? Et le vol alors ??? parlons tout d'abord du décollage... J'ai fais une prière ! le vol ensuite ? autre prière...
Mon dieu, on descend... ah ! des maisons ! on touche le sol ! ben ça doit être l'atterrissage... je suis con moi aussi... j'attends toujours qu'on me dise tout, que l'on m'explique... je pouvais bien deviner que si l'avion descendait comme cela c'était bien pour atterrir !! Et maintenant, je suppose aussi que c'est Calcutta ? Ben oui, il va falloir, l'hôtesse n'a toujours rien dit... je crois que le micro ne marchait pas !