Chiang Mai : Entre cours de cuisine et de Thaï

L'insertion dans un pays passe par l'apprentissage de la langue nationale mais aussi de sa cuisine non ?
Celle de Thaïlande est considérée comme l'une des meilleures du monde et je n'ai pas l'intention de me contenter d'admirer...

Extraits de mon carnet de route :
du : dimanche 19 au samedi 25 octobre 2003
trajet : Chiang Mai
distance parcourue : 102 Km
L'insertion dans un pays passe par l'apprentissage de la langue nationale mais aussi de sa cuisine non ?
Celle de Thaïlande est considérée comme l'une des meilleures du monde et je n'ai pas l'intention de me contenter d'admirer et déguster les plats, c'est décidé, je m'y mets...


Les cours de cuisine, je vais les prendre avec la "Chiang Mai Thaï Cookery School", une véritable institution ici. En effet, Sompon a passé plusieurs années en Angleterre (sa belle famille y habite), y a donné des cours et a fondé son école lors de son retour en Thaïlande. Depuis 1993, il a fait parlé de lui (presse et TV du monde entier) et plusieurs autres "écoles", copies de la sienne, sont maintenant ouvertes à Chiang Mai. Je vais rester avec l'original...
Je vais à son domicile où des locaux ont été aménagés (autre école à son restaurant en ville - mais il n'est personnellement présent qu'à sa maison) avec 5 à 10 autres stagiaires anglophones (ses passages sur la BBC le matin font visiblement un tabac ! y'a de vrais fans : photos, autographes...). Je me suis inscrit pour les cinq différentes journées de cours (la plupart n'en font que 1 ou 2) mais je vais alterner 1 jour sur 2 avec des cours de langue...


Nous avons chacun notre espace de travail et après la démonstration et les explications du chef, c'est à nous de jouer... Bien sûr, aidé par 3 thaïlandaises, il nous aide et nous corrige. Ainsi, nous préparons 6 plats chaque jour et évidemment les dégustons... Nous aurons droits aussi à des ateliers comme le découpage de légumes pour la déco, les courses au marché ou la fabrication des pâtes de curry... Il m'a bien fallu 2 jours pour comprendre (et accepter) les spécificités de la cuisine thaï : mélange subtil de beaucoup d'épices, découpages et enfin cuisson express... et le fameux "no chili, no cry" ! Maintenant c'est OK et j'avoue être un peu fier de mon "curry rouge de canard rôti aux 5 parfums" ou du "curry vert de poulet" ou des traditionnelles "pad thaï"... Dernier cours, je me sens alaise maintenant et me permets même quelques conseils à Carine (française qui commence) ; elle me les rendra bien avec ses bons plans pour la Birmanie. J'achète un wok "déjà fait" et quelques ustensiles : attention en France les amis, vous allez manger Thaï...









L'apprentissage du Thaï est lui plus douloureux. Tout d'abord la construction de la phrase n'est pas du tout la nôtre (sujet, verbe, complément...) et ensuite elle est descriptive. On ne demande pas "de l'eau SVP" mais "une eau plate contenue dans une bouteille grande et un contenant de type verre" ! vous saisissez la première difficulté ?? Deuxième alors, il s'agit en fait d'une langue qui utilise différentes intonations (subtiles pour un pauvre Français, je peux vous assurer). Il y a le ton haut, le bas, le montant, le descendant et le montant descendant remontant ou encore le descendant montant redescendant !! Forcement en fonction du ton employé, le mot ne veut pas du tout dire la même chose ou est tout simplement incompréhensible...
Je me suis donc contenté d'apprendre les phrases de base et formules de respect et politesse ainsi que les chiffres... ça ira bien comme ça... et ça m'aura occupé un moment je puis vous l'assurer !
J'ai profité de mes instants de repos pour faire un tour à la piscine ou dans les marchés et temples. Samedi 18, j'ai même passé quelques heures au cybercafé à discuter avec des Bretons. C'était le "festival de la jeunesse à Brest" et ils avaient organisé une discussion en direct avec un brestois en Thaïlande...