Mines : Le travail des femmes de mineurs...

Les femmes travaillent-elles aussi pour apporter un peu d'argent à la dure survie familiale ?


Les femmes travaillent-elles aussi pour apporter un peu d'argent à la dure survie familiale ?

Nombreux sont les métiers des femmes de mineurs en plus du travail familial à la maison, n'oublions pas que la société Bolivienne est machiste (encore plus celle des mineurs - les abus et mauvais traitement sont fréquents). Certaines travaillent dans les différents quartiers de la ville (métiers classiques) : pour garder des enfants, aider dans un magasin ou restaurant, vendre différentes petites bricoles dans la rue ou tenir un petit stand de vente ou repas...
La présence des femmes dans la mine est strictement interdite mais certaines d'entre elles travaillent en relation directe avec l'activité minière sur le "Cerro Rico"... Outre celles qui vendent des rafraîchissements ou repas à l'entrée des grandes mines, On trouve :
Pailliris. Il s'agit des femmes qui recherchent d'improbables minéraux dans les déchets de pierres des mines. Mal assises sur le pierres, elles les soupèsent une à une (en évalue ainsi la composition !) et ensuite cassent au marteau celles retenues. Elles en récupère le minerais et le vende aux mêmes entreprises de traitement que les mineurs. Avec beaucoup de chance (et il y a beaucoup plus de jours sans que de jours avec...) elles peuvent ainsi gagner jusqu'à 200 b (20 euros) par mois en travaillant 8 heures pas jour...
Elles sont 75 en activité actuellement et ont par nécessité commencées à fouiller aussi l'immense montagne de déchets de minéraux (outre le zinc, on trouve en grande quantité plomb, cyanure et autres déchets toxiques) laissées par les espagnols et les entreprises avant la crise ; en effet, en ces bonnes période, il y aurait été jeté des déchets plus riches... Compte tenu des positions de travail, lieux et type de travaux, elles soufrent en général des mêmes problèmes médicaux que les hommes (moins de silicose tout de même - espérance de vie plus longue).
Il est fréquent qu'elles habitent sur le tas même de minéraux afin de surveiller en permanence leur lieu de travail et le précieux minéral gagné... S'il s'agit d'une jeune maman, on rencontrera alors le bébé ou le très jeune enfant, au beau milieu des pierres...







Gardienne de la mine est un métier typiquement féminin sur le Cerro. En effet, chacune des 120 mines a une famille qui vit collée à l'entrée afin d'en garder l'accès, le matériel et le précieux minéral. Toute la famille vie alors dans un lieu exiguë, dans des conditions précaires, sans eau ni électricité (a droite de l'entrée sur la photo)...

La maman ne pouvant quitter ce lieux, les enfants font plusieurs navettes avec le bas du Cerro pour aller chercher de l'eau, les courses ou autres... Si un vol intervenait, elle en serait responsable sur son "salaire" (200 b / mois) : l'une d'entre elle travaille actuellement 10 mois sans salaire suite a un vol de minerais... Ainsi, une femme avec un jeune enfant gravement malade attendra le retour de l'école du plus grand pour aller au centre de santé (s'il n'est pas trop tard ou fermé)... De même, on a vu un bébé dormir sur la caisse de dynamite pour la garder...
Le projet du CDR est d'une manière générale de développer l'information et la formation des femmes du "Cerro Rico". Aussi bien dans les domaines de la santé et de la prévention qu'en matière d'hygiène et d'équilibre alimentaire. Mais aussi, au travers d'ateliers de les former à d'autres métiers d'artisanat ou cuisine surtout.