Mandalay : Premières impressions Birmanes
Extraits de mon carnet de route :
les : jeudi 14 et vendredi 15 novembre 2003
trajet : Mandalay
distance parcourue : 55 Km
Atterrissage à Mandalay, importante ville du Nord du pays. Tout de suite, je me sens alaise, les premiers lieux traversés sont agréables, les gens sourient et se saluent...
A l'aéroport passage à l'immigration, récupération des bagages et passage à la douane se font rapidement et un peu facilement. L'aéroport est surdimensionné, les contrôles sont rapides ou inexistants, à tel point que je vais moi-même demander s'il m'est nécessaire de déclarer mon appareil photo et l'ordinateur portable sur le formulaire d'entrée - il y a quelques mois encore ce genre de matériel était associé à un journaliste et nécessitait un visa correspondant... Pas du tout et l’on me dit de passer. J'ai l'impression de gêner plus que tout ; visiblement il y a des consignes pour ne pas embêter les touristes. Quelques locaux eux devront ouvrir leurs sacs...
A l'extérieur, nous sommes attendus par une horde de chauffeurs de taxis et minibus. Mais très sympathiques, ils me demandent juste si je veux aller au centre (46 km) en taxi et ne sont pas plus pressants. Ça m'embête un peu, d'habitude, je fais un peu l'imbécile, fait durer et fini toujours ainsi par faire jouer la concurrence entre eux. Ici, ça s'annonce plus serré, il y a ceux qui parlent anglais et d'autres visiblement pas, sont uniquement chauffeurs... Le prix est presque le triple que celui annoncé dans le guide de voyage (comme d'hab. !)... Et il me faudra un certain temps et de longues discussions avec les locaux, un arrangement avec un groupe de 4 touristes pour finalement profiter d'un "tarif de groupe". Nous partagerons en 3 les 10 dollars us que veut le chauffeur pour nous amener. La petite heure de trajet nous permet déjà d'avoir une première impression plutôt agréable du pays.
En ville, les vélos se taillent la part du Lion. Bien sûr, les voitures sont présentes, dans l'ensemble plutôt vieilles, au milieu des chars à boeufs mais les vélos et trickshaws (side-car-vélo servant de taxi) sont plus nombreux.
Dans l'ensemble, les rues sont propres. Les hôtels ou guesthouse offrent l'eau chaude et de belles chambres - obligatoire s'ils veulent accueillir les étrangers. Les gens dans la rue vous regardent, vous sourient, vous saluent d'un "hello" souvent un peu hésitant mais tellement charmant. Je parcoure les rues en me baladant et file jusqu'à la colline de Mandalay apprécier le point de vue sur toute la ville et visiter mes premières pagodes "lieux saints" (il y en a autant que de cafés par chez nous...). Ici, l'air est respirable, les oiseaux chantent et le vent fait frémir les feuilles des arbres. Je m'endors sur un banc pour une petite sieste digestive avec des moines. De retour à la guesthouse, je vais manger dans une échoppe découverte en parcourant les rues. Il fait nuit depuis 17h30-18h, je connais à peine la ville et le pays, mais me sent déjà très alaise et en parfaite sécurité.
Et bien il fait bon vivre au Myanmar ! Ou plutôt, devrais-je dire, le gouvernement a bien réussi sa campagne "tout il est beau, tout il est gentil dans mon pays chers amis touristes"... Il ne faut pas non plus être dupe car les mendiants, les pauvres sont parqués en dehors de villes, et de nombreuses villes et zones du pays nous sont interdites - sans doute pas assez politiquement correct pour encore. Mais il est certain que si le gouvernement de ce pays "est pourri", ses habitants sont eux charmants et très accueillants. J'ai hâte à demain et aux jours à venir. La découverte de ce pays s'annonce passionnante et pleine de rencontres.
